ï3<5 G. S. DE CHAUFEPJÉ, DISSERTATION
IV. Si l'on compare encore ces différens
historiens dans Ja nature même de leur té-
moignage on ne pourra que remarquer une
grande différence.
Les Evangélistes nous parient toujours de ce
qu'ils ont vu, et entendu eux meines uDu
sombredes Apötres ou des Difciples du Sau-
veur, ils l'avoient accompagné en tons lieux
t-ous les discours qu'ils nous ont confervés, ils
les tenoient de sa boucbe tons ies miracles
qu'ils rapportent ils en avoient été les té-
«oins oculaires jamais ils ne fuivent le ré-
cit d'autruijamais ils ne se foiident fur des
traditions incertaines ettont ce qu'ils nous
difent, ils l'avancent comme en ayant par eux
inêmes une pleine certitude. Peut-on en di
re autant de philostrate? Certes il ne
faut que lire son ouvrage, et que se rappel
ler les circonftancesoü il le compofa pour
se convaincre du contraire. Ii vêcut un siècle
et au de la après la fin d'a p o l l o n i u s f v
il est done obligé nécesfairemcnt de puifer
dans d'autres fources, que dans sa propre ex
perience et ces fources encore il ne les
don-
O) Jean T. I.
(o) On voir par le chap. 17. du VTÖ i. «ju® Apêllonias dis-
parut dans le möme tems oü Nerva parviur a l'Empireac qui
eut lieu Fan 97 apres J. C.On a dé ja vu que Pbilostrate
a vécu au commencement du troifiémc ficdf.