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au païs de Waes etc. S. A. E. soustint que l'lioneur des troupes
i estoit engagede se laisser recoigner dans un terns oil ils pou-
voist subsister en campagne. Malheureusement ces généraux
n'en peurent tomber d'accord. L'Electeur m'en fist ces plaintes
de nos généraux, et nos généraux de mesme se addressèrent a
moi, me priant que je voulusse, dans les relations que je faisois
au Itoi, embrasser leur sentiment. J'en fis les relations les plus
justes qu' il m' estoit possible. Le Hoi me fist répondre par
milord Albemarle, qu' il approuvoist le sentiment de l'Electeur
et que je tacherais de faire gouster a nos généraux, et particu-
lièrement it ceux que j'ai déja nommez, les raisonnements de
S. A. E. Nos généraux prirent le parti de suivre les intentions
du Boi, mais ne changèrent pas de sentiment, car ils soutinrent
toujours que les raisons pour faire la marche en avant n'estoient
pas bonnes, et que de plus nous n'i trouverions pas de quoi sub
sister. Le sentiment du Boi et de l'Electeur fust suivi. Nous
avanyames jusques a Boesselaer et la et dans d'autre camp nous
subsistasmes au dela d'un mois, mais a cbaque fois qu' il fa-
loist changer de camp ou faire un fourage, j' estois obligé de
aller avec les quartier-maistres pour juger de la vérité du rapport
que ils faisoient, les uns ajant ordre quasi, ou du moins n'osant
rapporter autrement, sinon que le pais estoit plein de fourage,
et les autres qu' on n' i trouveroist pas de quoi subsister. A la
fin les ennemis firent une marcbe ver nous, et comme alors ils
n' estoient esloignez que de deux Heus de nousnos généraux 11e
manquèrent pas de critiquer et de dire, qu' ils avoist toujours
préveu et prédit que cela nous arriveroist. L'Electeur ne sou-
haitaut pas de exposer 1' armée a un contre-temps a la veilje de
la paix, a quoi je fis mes devoirs aussi de le pousser, prist son
parti sur-le-champet il fust résolu, que dèz que la retraitte
seroist sonnée et que la nuict approcheroiston plieroist bagage
et on marcheroist sans trompette et sans tambour; comme nous
fismes, et arrivasmes vers le jour de notre camp de Torout dans
nos lignes pres de Bruges. Quelque tems de la nous receusmes
la nouvelle que la paix estoit conclue a Biswijck, et eelle-la mist
fin ii toute les opérations militaires; 1'armée se sépara ensuite et
moi ajant fisni les affaires concernant ma députation de campagne,